Du 13 au 20 Juin, les 11 élèves de seconde Bac Pro Services aux Personnes et aux Territoires (S.A.P.A.T) du Lycée agricole de Do Neva ont vécu une expérience très enrichissante à Lifou.

Dans le cadre d’un projet pédagogique proposé par leur professeur d’ESF (Economie Sociale et Familiale), les élèves ont pu renforcer leurs compétences professionnelles en matière d’animation et d’accueil dans un contexte différent  et concret. « Plusieurs objectifs étaient poursuivis à travers ce projet, explique leur enseignante, en l’occurrence,  le fait  de se retrouver dans un environnement nouveau, oblige à développer des capacités d’observation, d’analyse pour adapter son comportement à une situation ou des personnes, à vaincre sa timidité et prendre des initiatives. C’est très bénéfique pour eux vu qu’ils se destinent à des carrières dans le domaine du Service aux personnes. »  Sur un plan pédagogique, le groupe a pu aussi être impliqué activement dans le marché des producteurs à Bio D’Zyl (cf Les nouvelles 18/06/2012), prenant part à son organisation logistique, en aidant les participants à préparer leurs ventes et confection des plats du terroir, en étant sur des stands de vente et être associé au nettoyage du site tout comme au bilan et évaluation de ce marché. En effet, la volonté du groupement des producteurs de Lifou étaient également d’associer les jeunes élèves  à cette manifestation pour leur montrer la richesse et la valorisation du patrimoine agricole. Toujours  dans le cadre de leur projet et de leur professionnalisation,  les lycéens ont encadré une classe de maternelle de l’école de Luecila à la demande d’Evelyne Manané, institutrice, et ont animé des ateliers culinaires tout un après-midi  dont l’objectif était de réaliser des petits déjeuners « équilibrés et bien-sûr bio » en cette semaine de préparation du grand marché.  « C’était trop bien,  témoigne Thérèse, une élève originaire de Ouégoa, on a découvert Lifou  car on a fait le tour de l’île, vu comment s’organiser le marché, l’accueil des croisiéristes,  on a visité des gîtes, un hôtel, rencontré le Directeur du CEMAID (1) qui nous a expliqué les objectifs de cet organisme … Cela nous a obligé à être moins timide et à parler avec  des personnes que l’on ne connaissait pas et qui ont d’autres habitudes ». Shoina (originaire de Poum) et Elise (Maré) quant à elles, ont été impressionnées par la gentillesse et la générosité des habitants « Nous aimerions bien y retourner et y rester plus longtemps … ». Et  à Annette (Houaîlou) de conclure en interpellant son professeur « Trop net, Madame,   on devrait toujours faire des voyages, c’est sûr, on apprendrait  beaucoup mieux car on est  beaucoup plus responsabilisé et on nous fait confiance ! ». Visant la découverte de différents aspects professionnels et les enjeux de la valorisation des productions locales dans le respect de leur contexte environnemental et culturel, ce projet a pu se concrétiser grâce aux aides financières du lycée,  des familles, et de subvention de la Province Nord, de même la participation  humaine de l’internat par la mise à disposition d’une éducatrice a été non moins négligeable.  Les élèves et leur professeur tiennent d’ailleurs à remercier tous les acteurs du projet sans oublier les familles de Lifou, les enfants et le personnel de l’école de Luecila qui les ont si gentiment accueillis.

1. Centre Municipal d’Animation et d’Information ne Drehu

 

 

 

Mettre aux normes sa restauration scolaire ou fermer. Telle était l’obligation du groupement scolaire de Do Neva depuis une mise en demeure du Sivap, en juillet 2005. Un rapide tour d’horizon de la cuisine actuelle et le recueil des avis des élèves permettent en effet de constater que l’outil est obsolète et ne répond pas à la demande.
La salle de restauration est située au rez-de-chaussée d’un bâtiment datant de 1957 et la cuisine est un ajout, construit il y a trente ans. Après quelques travaux d’urgence, en 2006, il a été décidé de construire un nouvel édifice entièrement dédié à la restauration.
Un nouveau projet, confié au cabinet d’architecte Atrium 92, a alors été à l’étude en 2008 et les premiers travaux de terrassement ont débuté en juillet 2009. « Notre exigence était que le réfectoire soit un lieu calme et insonorisé, souligne Thomas Carlen, directeur du lycée agricole. Il va être très aéré avec des baies vitrées tout autour et une coupole sur le toit qui constituera un puits de lumière. »

Nouveau bâtiment

Bio. Le budget total de l’opération est de 250 millions, intégralement subventionné par la province Nord. La capacité de la salle de restauration va ainsi plus que doubler. « Elle sera de 180 places assises, explique Arnold Poedi, directeur de l’internat. Nous ferons deux services de 180 couverts le midi et un le soir pour les internes. » Exit le bois en réserve et le rafistolage, « tout sera neuf, rien de l’ancienne cuisine ne sera réutilisé, ajoute Arnold Poedi. Avec ce nouvel outil, nous visons une amélioration de la qualité de l’accueil et des repas pour les élèves. Les personnels auront une formation pour se familiariser avec ce nouvel outil. » « Un axe fort de notre projet d’établissement est la qualité de l’accueil, enchaîne Thomas Carlen. Cette qualité se retrouvera dans l’assiette, grâce à un partenariat avec la SCA [société civile agricole, NDLR] de Do Neva, qui vend des produits certifiés bio depuis décembre 2011. » Le directeur du lycée poursuit en pointant un aspect historique de Do Neva : « On est obligés de suivre les normes en vigueur, mais la production agricole locale doit être valorisée, d’autant plus que la station, avant 1958, fonctionnait sur un mode autarcique, c’est-à-dire que les produits pour les repas provenaient des activités agricoles de la station missionnaire. »

Etape. L’équipe de cuisine est aussi ravie que les élèves à l’idée d’avoir un nouvel outil de travail : « On attend avec impatience la nouvelle cuisine, on va pouvoir travailler avec du matériel neuf, confie Rémy Poadae, chef cuisinier. C’est aussi une découverte, une autre dimension. »
Le gros œuvre du bâtiment devrait être achevé fin mai et la réception finale pourrait avoir lieu en fin d’année.
Cette unité de restauration s’insère dans un projet d’aménagement bien plus vaste de Do Neva, comme l’explique Thomas Carlen : « On a travaillé en 2004 sur un projet d’aménagement global pour l’ensemble du groupement scolaire évalué à 1 milliard. L’internat des filles du lycée a été déjà rénové en 2005-2006. La cuisine est une première étape du projet global. On a hâte de l’inaugurer et de poursuivre par la construction de salles spécialisées pour le lycée, d’un centre administratif pour le groupement et de constructions complémentaires pour remplacer les internats obsolètes. Ce grand projet mérite d’être financé pour que les élèves puissent être accueillis dans des conditions identiques à celles des autres lycées agricoles du pays. »

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Un groupement de 270 élèves

Le groupement scolaire de Do Neva comprend quatre entités : l’école primaire, le collège, le lycée agricole et l’internat.
270 élèves y sont scolarisés, dont 105 internes. Quand la nouvelle cuisine sera en service, l’ancien réfectoire retrouvera sa fonction d’origine des années 50 avec la création de trois salles de classe. L’aile ajoutée, qui sert de cuisine depuis trente ans, redeviendra un logement de fonction.

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Qu’attendez-vous de ce futur réfectoire ?

Nathalie

Nathalie, 20 ans : « De nouveaux menus »
Il va y avoir plus d’espace et ça va nous rapprocher de l’internat. J’espère qu’il y aura de nouveaux menus et des machines pour nettoyer les plateaux.

Raïssa

Raïssa, 19 ans « Améliorer la qualité »
Nous voulons une amélioration de la qualité avec de nouveaux repas, surtout le soir et le matin. Et des machines pour nettoyer les locaux et les plateaux.

Maroanne

Maroanne, 18 ans : « Manger à l’heure » 
Je suis contente car ce sera plus grand. Et peut-être qu’il y aura des changements dans les menus, qu’ils seront affichés et qu’on mangera à l’heure.

Marie-Ursule

Marie-Ursule, 18 ans : « Plus de confort » 
J’espère qu’il y aura moins de moustiques dans la nouvelle salle, qu’elle sera plus confortable et que la vaisselle sera propre. Et que les repas changent.
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Article rédigé par Xavier Heyraud, Les Nouvelles Calédoniennes daté du 16 mai 2012

Leur professeur de Biologie a souhaité organisé une semaine de sensibilisation aux accidents de la route Les élèves de seconde  PVAE du lycée agricole ne sont pas restés insensibles.

« T’as vu monsieur,  déjà 13 morts sur les routes depuis janvier, ce sont tous des hommes et sur ces 13, neuf avaient moins de trente ans ! » s’exclame Vincent, élève de Seconde PVAE 5 Production végétale et agro-équipementt ) du lycée agricole de Do Neva. C’est à cause de ce terrible constat, qu’Eric Chaumet,  enseignant de biologie,  a initié une semaine de sensibilisation aux causes des accidents de la route.« Je pense que notre rôle d’enseignant ne se limite pas à nos spécialités, déclare-t-il. Il est important de faire prendre conscience aux jeunes de la prévention en matière de sécurité routière. » Au lycée, c’est l’âge où le goût du risque est exacerbé où l’adolescent est particulièrement influençable et vulnérable. Mais c’est aussi l’âge où l’on apprend le mieux.

Permis de conduire

A l’aide de différents outils pédagogiques (revue de presse, interventions), chacun des groupes réfléchit aux causes : les filles, elles, ont choisi de travailler aux effets et aux conséquences de la consommation d’alcool et du cannabis. Les trois groupes de garçons s’intéressent aux statistiques, aux moyens de prévention tels que l’état du véhicule, les règles de sécurité, les sanctions aux démarches pour passer le permis de conduire.« Avec les cousins,  on prend parfois les voitures à la tribu, on n’a pas le permis…»,  confie l’un d’eux. « Mais ce travail me fait réfléchir surtout que j’ai essayé les lunettes de simulation d’ivresse ! » Difficile à cet âge de ne pas transgresser les règles, difficile de les responsabiliser quand des modèles de « concours de vitesse ou de dérapage » animent les soirées festives. Mais leur enseignant reste convaincu que ce fléau  ne pourra être enrayé que par l’éducation et la prévention routière tant à la maison qu’à l’école.

 Article paru dan  » les Nouvelles Calédoniennes »  le 14 avril 2012  écrit par Muriel Bellard (correspondante des Nouvelles à Houaïlou)

Après les collèges  de Nédivin et de Wani,  M. Dion, le Vice-recteur, et Mme Constant  membre du Vice-Rectorat en charge de l’enseignement privé, sont venus visiter l’établissement scolaire de Do Neva,  le jeudi 19 avril dans l’après-midi.

 

Vice-recteur

 

Après  l’accueil sous les farés, l’ensemble des directeurs de l’établissement ainsi que le président des parents d’élèves ont accompagné le vice–recteur dans sa visite au CDI dans un premier temps , pour voir un groupe de la classe patrimoine en situation de recherche  puis  dans les salles de classe du Collège où il a pu assister à un cours de Mathématiques avec Gasser Manoël, un cours de musique avec Kjan Fabrice  dans l’apprentissage d’un instrument  :  le synthé  et les élèves de la 3ème DP (la troisième de détermination professionnelle ) dans leur projet de « recyclage des cannettes »   avec le professeur de Technologie,  Mr Luc Gaulon.  Il a de même observé le travail de la classe de mer, avec Mr Manané Abraham, professeur de SVT

La visite se poursuivra  à l’internat avec notamment  la construction de la nouvelle cantine dont l’ouverture est prévue pour 2012. Après le primaire, le vice recteur donnera ses conclusions à la vieille école.

Le week-end du 14 et 15 avril 2012, cinq élèves du Lycée Agricole Do Neva ont participé à un stage de voile sur la base nautique de Foué à Koné. Le support choisi était le ludic (Nom du type de bateau).

Nastasia Devath, Nathalie Wanesse, Waejune Yongomene, Alban Apikaoua et Vicent Malo se sont portés volontaires pour constituer un équipage de voile dans le cadre de l’UNSS. Tous les mercredis, ils s’entraînent à la base nautique de Kaora. Ce week-end leur a donné l’occasion de travailler sur une embarcation plus grande que celle qu’ils ont l’occasion de côtoyer. Cela leur a permis aussi de se confronter à d’autres élèves  puisqu’il y avait deux équipes du collège de Hienghène et une équipe du collège de Wani présentes à ce stage.

Ce week-end a été très positif puisque riche au niveau de l’activité voile mais aussi intéressant au niveau des rencontres que les élèves ont pu faire.

Article rédigé par Smith Guillaume.

 

Dans le cadre d’un projet intitulé « L’enfant citoyen », les élèves de seconde SAPAT ont été sensibilisés toute la semaine (du 26 au 30 mars) à l’importance de l’environnement immédiat de l’enfant et à son influence sur son développement personnel, ceci pour comprendre pourquoi l’éducation à la citoyenneté doit se faire au quotidien depuis tout petit. C’était la première phase d’un projet qui se déroulera sur 3 semaines (en avril, en juin, en octobre). En juin, les élèves auront pour charge d’organiser et de proposer un concours auprès des différentes écoles de la commune visant à valoriser les actes collectifs ou individuels considérés comme étant « les plus citoyens »…..En octobre, les travaux seront tous  présentés lors de journées « citoyennes ».

Cette première semaine a donc été consacrée à l’étude de la psychologie enfantine (Mme Bellard), à de l’instruction civique (droits de l’enfant (Iacques Assawa), de la biologie (fécondation et grossesse) (Eric.Chaumet). Pour illustrer et approfondir ces enseignements théoriques, nous nous sommes rendus à la médiathèque de Poindimié où nous avons pu nous documenter sur le thème. A cet effet, la documentaliste avait préparé un jeu de questions- réponses, un exercice de libre expression. L’après-midi, nous avons été reçus par Louise, chef de service à la maison d’enfants Antoinette Kabar. Elle nous a présenté la structure, les difficultés des enfants, leur cadre de vie et le rôle des différents intervenants professionnels. Mercredi, c’est Mme Balloutch, l’éducatrice sanitaire qui est venue nous sensibiliser à l’hygiène de la grossesse, ainsi qu’à l’importance des premières années de l’enfant. Nous avons passé une grande partie de la journée de jeudi avec le Centre d’information de l’environnement (CIE) qui nous a proposé des activités éducatives à mettre en place pour la prévention contre les feux de brousse, la protection de l’eau.

 

Semaine chargée mais très intéressante ! Rendez-vous en juin pour un nouvel épisode …

 

Article rédigé par Mme Murielle Bellard

 

Dans le cadre sollenel de la vieille école s’est tenue ce mercredi 21 mars l’assemblée générale du groupement scolaire de Do Neva qui a permis  de mettre en oeuvre des actions liées au projet d’établissement 2010-2012.

Les membres de l'assemblée générale

Ont été retenues comme prioritaires, pour cette année, six actions regroupant le collège, l’école primaire, le lycée agricole et l’internat.

Il s’agit de :

  • Accueillir des élèves et mettre en place des activités péri-scolaires. Cette action est pilotée par Muriel Bellard professeur d’Education familiale et sociale (EFS),  Germaine Kakéa, professeur d’anglais, Suzanne Tidjine  et Lucette Gowe , éducatrices d’internat, Yvonne Hnada, élève en seconde professionnelle PVAE, Eric Chaumet, professeur de physique et Guillaume Smith, professeur d’EPS.
  • Mettre en oeuvre une journée culturelle sur le thème de l’igname pilotée par Kamen Citré, directrice du primaire, Arnold Poedi,  directeur de l’internat,  Raphaël  Waminya, professeur de francais, Benjamin Washétine  et Nadège Mandaoue , tous deux professeurs de technique horticole.
  • Privilégier les rencontres entre les parents et la communauté éducative
  • Finaliser le règlement intérieur du groupement scolaire
  • Poursuivre la mise en place de la barrière du groupement

Date de la kermesse et élection des membres de l’assemblée générale 

Le rendez-vous de la kermesse 2012 a également été pris. Elle se tiendra le week-end du 27 octobre 2012 à la plaine de Do Neva.

L’élection des membres de l’assemblée générale du groupement scolaire de Do Neva  (GSDN)  s’est tenue et le verdict des urnes a éte le suivant:

Les membres de l'assemblée générale

La photo suivante représente le  bureau, composé de gauche à droite :

  • de la secrétaire adjointe Mandaoue Nadège

    Les membres du bureau

  • du trésorier Carlen Thomas
  • de la secrétaire Tidjine Suzanne
  • du trésorier adjoint Waminya Raphael
  • du président Kakéa Bael
  • du vice-président Poedi Arnold

 

 


Le « Maphaia » (du nom du premier nata loyaltien, Mathaïa, débarqué en Calédonie) est un petit cotre de 2,5 tonnes, à la voile triangulaire, aidé d’un foc. A la course rapide, il fait la gloire des garçons qui se disputent l’honneur d’en être les matelots. Son équipage est composé de quatre garçons du bord de mer et d’un capitaine responsable. Chaque mois, il va deux fois au courrier, à l’aller et au retour, chercher les marchandises et charger des produits : café ou maïs, et parfois fruits ou légumes pour le presbytère de Nouméa. Entre temps quand les vents sont favorables il court le long des côtes à plus de 100 km chercher la chaux ou la nourriture que préparent les tribus pour Do Neva. S’il y a gros temps, ils se réfugient dans une baie ; si le vent tombe, ils prennent les avirons. Mais ils sont toujours pressés de regagner le port, qui est devenu pour eux leur nouvelle patrie. Tel qu’on le voit, le Maphaia est paré pour le départ. L’équipage fait le tour de Guilgal pour dire adieu et prendre les commissions éventuelles qu’on leur donne pour les tribus qu’ils visiteront. Leur retour sera une fête et leurs yeux porteront la trace du lointain parcours.

Paul-Émile Pasteur, Carnet de légendes, N° 37. « Do Neva – Maphaia paré »

Pour se rendre de Nouméa à Do Neva, station missionnaire à l’intérieur de l’île (250 km à vol d’oiseau), deux moyens sont au choix : route de terre et route de mer. Par terre, un service d’autobus quotidien relie Nouméa à Bourail, petite agglomération coloniale à 300 km sur la côte ouest. Départs des deux extrémités à 6 heures du matin, arrêt d’une heure à mi-chemin pour casser la croûte et faire le plein d’essence, arrivée à 3 heures s’il n’y a pas eu de panne. Route de montagne, accidentée et pittoresque, construite par les bagnards il y a plus de trente ans, et parfaitement entretenue. Puis à cheval, au travers de la chaîne montagneuse, pour gagner la côte est, huit heures de marche avec ou sans arrêt dans une tribu du centre. Par mer, un service régulier mensuel du tour de côte nous amène en deux jours à Houaïlou, à l’embouchure de la rivière du même nom. De là à Do Neva, il ne reste que deux heures de navigation fluviale à bord du petit cotre missionnaire de 2,5 tonnes, appelé « Maphaia ». Maphaia (Mathaïa) est le premier messager noir qui, en pirogue, vint des îles Loyautés apporter la parole de lumière dans le pays des ténèbres.